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lundi, 18 décembre 2006

Détour dans le futur

medium_211642.jpgIls sont là, dans leurs fauteuils, résignés. A attendre quoi ? Juste que la grande faucheuse les attrappe. A l'espérer parfois.
Elle ouvre sa porte. Je vois une main tremblottante qui tente d'atteindre je ne sais quoi. J'hésite. Je reste là, le coeur serré. Proposer mon aide ? rester là, à jouer les indifférentes ? J'entends son pas hésitant. J'ai peur qu'elle ne tombe. Je finis par entrer dans sa chambre tout en mesurant que je pénètre sans son avis son chez-soi.

Comment tient-elle sur ses jambes si fragiles et si fines ? Je la guide et la porte jusque dans son fauteuil roulant. Elle murmure des choses incompréhensibles. J'entends juste "merci, c'est dur vous savez, tellement dur !". Mon coeur se serre. Je suis démunie. Je me sens idiote, inutile, impuissante.

Plus tard, elle sort de sa chambre à nouveau. Pas à pas elle suit le couloir. Je la laisse faire même si j'ai peur. Peur qu'il ne lui arrive quelquechose et que je sois seule là, à ne savoir que faire.

Je l'ai presque oubliée quand j'entends un choc sourd. J'accours. Elle est tombée. C'était sûr. Je la relève, la rassure. Elle a l'air d'aller... Je la ramène dans sa chambre et l'allonge sur son lit.

J'éteins la lumière.

Elle va dormir.

Et je m'enfuis.

C'est impossible pour moi, de rester là plus longtemps. J'étouffe, j'ai mal et je ne supporte pas ce malaise. Ni l'idée de ma propre mère, la seule qui sorte et que j'attends ; la seule qui marche, gambade et qui doit supporter ça, tous les jours.

ça

Le reflet de l'humain qui décline, se fripe, se ratatine. Perd la tête, perd ses forces jusqu'au bout. Comment se projeter dans cet avenir là ? Comment ne pas affronter sa propre fin, sa propre déchéance. Comment supporter l'idée qu'un jour se sera elle... Comment gérer cette angoisse. Comment vivre tous les jours en attendant la mort, en l'espérant ?

et un jour ce sera moi...

mercredi, 13 décembre 2006

Secrets du soir

J'entends sa voix et je vois ses mimiques. Il me fait éclater de rire, on rit des mêmes bêtises, des mêmes délires, et c'est bon ! Je voudrais pouvoir le regarder, le toucher. "quand on habitera ensemble..." On en parle, on attend, rêves possibles auxquels l'on ne veut pas trop croire, par superstition. Imaginer notre nid, oser le désirer.

Cela me fait toujours aussi peur.
Mais, je ne sais pas pourquoi, avec lui cela me paraît possible.
Avec lui et, je le sais : avec aucun autre
J'angoisse et il me rassure
J'appréhende et il m'apaise. Il est si serein.

On a le temps, encore, de toute façon !...

Cou, dos, et autres ossements

C'était juste un torticolis... et me voilà avec un diagnostic un peu moins léger que prévu... "tu as emmagasiné un stress pas possible ! tout est noué, emmêlé et je ne suis pas sûr qu'en te manipulant, je ne ferais pas pire que ça n'est déjà ; alors on va prendre notre temps !..." Résultat des courses :

- Tout est noué au niveau du diaphragme, siège, parait-il de l'affectif et des émotions... (heu bien et j'en fais quoi ?)
- L'estomac c'est la cata et le foie est bourré de toxines (bon bien, on jette le tout alors ?)

Bref, il faudrait dans l'absolu que je change ma façon de vivre, que je mange sainement, assise, posée et pas après 19h (on a le droit de rêver). Il faudrait que je dénoue ce qui est noué...

Allez, il reste 8 séances de massages / manipulations et autres tortures diverses pour que je me retrouve sur mes 2 pieds, en pleine forme. Avec un kiné belge sympa mais qui n'a pas fini ses études (encore heureux qu'il stoppe avant de faire une connerie). Il me torture comme un sadique mais on rigole bien, c'est déjà ça.

Le hic c'est que j'ai un déménagement samedi.
Et aussi que j'habite toujours un 5è étage sans ascenseur,
Et que je n'ai toujours pas de porteur pour mes courses.

A part ça : ca va !

et ce soir, pizza !...

dimanche, 10 décembre 2006

Too fast, too furious

medium_271872.2.jpgJe suis en colère.
Je sens que ça monte, depuis quelques jours.
Ca enfle et je retiens.
Je garde au chaud, je mijote.
Si seulement je savais pourquoi...

Et puis un rien et ça explose.
Le côté obscur prend le dessus.
Je vocifère, je crie,
Et juste après je m'en veux.

Je sais que cela ne sert à rien
Mais je n'arrive pas à contrôler
Rage, culpabilité, puis rage puis culpabilité

Cercle infernal qui m'emporte dans son tourbillon.

Et cela fait partie de moi
Et je dois vivre avec ce côté de moi que je hais.

Si seulement j'en connaissais la véritable origine...

vendredi, 08 décembre 2006

Stats

medium_motcle.jpgJ'aime bien ce genre de stats, et là où j'ai rigolé c'est quand j'ai vu "aime mon collègue"... Comment en tapant ça dans un moteur de recherche on tombe chez moi ?? alors là mystère et boule de gomme...

Mon collègue est marrant, sympa et on papote beaucoup, certes... Mais non, je ne suis pas amoureuse de lui ! :o)

Il va fêter ses 20 ans de mariage.
On en parle...
Je lève les yeux au ciel et je pense "voilà qui ne m'arrivera jamais !"

Pas de tristesse, ni vraiment de nostalgie,
Juste une certitude, un retour au choix


J'ai choisi et je ne regrette pas

Il n'en reste pas moins que ça fait bizarre !

 

PS : Pour le "déshabillez-vous"... toujours les mêmes choses qui passionnent, non ? :P

jeudi, 07 décembre 2006

One night in Paris

C'est la nuit et il ne fait pas si chaud... Je sors d'une soirée blogueurs improvisée (pour nous). Efferverscence de ces soirées que j'ai fini par oublier, impression de déjà-vu ; des rencontres furtives, des visages, des pseudos, des blogs... Quelques personnes sympas, du bruit. Des journalistes désormais, plus intéressés par l'impact des blogs sur la campagne électorale que par les blogs en eux-mêmes... mais je m'en fous, je suis bien... c'est sympa et on peut parler en dehors des incursions style "t'es truc toi ?" "non pas du tout" (rires).

Retour à la voiture. Regard bref sur la lune. Je n'ai plus l'habitude de marcher seule. J'ai remarqué que je marchais les mains dans les poches. Habituellement je traîne mes mains derrière moi et les enfants s'y accrochent, une de chaque côté. Ou bien je m'enroule dans le bras de mon chéri qui me serre aussitôt contre lui. Là je suis seule... Ils me manquent... et j'avance d'un pas rapide et décidé.

Tiens, Pierre Arditi en grosses lettres sur un théâtre. Je l'aime bien Pierre Arditi, au théâtre comme au ciné. Mon regard redescend à hauteur d'homme et je le vois, là. Tiens, je le pensais plus grand ! Décidément... Raymond Domenech dans le même quartier quelques jours plus tôt, et aujourd'hui lui... C'est Paris ! peu importe... Ils sont célèbres oui, et après ?? Je ne vais pas aller me pâmer devant eux en déclarant " j'aime beaucoup ce que vous faites ! " Non. Je suis mon chemin, indifférente.

Après tout ils ont une vie, comme vous et moi. Ils rentrent chez eux, comme vous et moi. Et se glissent dans leur lit, comme vous et moi. Puis ils rêvent.

Des gens normaux finalement.

Comme vous et moi

 

 

mardi, 21 novembre 2006

Déshabillez-vous

J'aime bien les dessous sexy. J'aime en porter, et aussi qu'on me les enlève.

Par contre, j'aime moins quand je vois un post-it rose "visite médicale annuelle" collé sur mon écran, et que je m'aperçois qu'il est trop tard pour aller me changer, et qu'il va falloir que je montre ça au médecin du travail...

Bon, la "médecine du travail" chez nous, c'est une femme... Ouf, ça va, allez faudra la jouer super naturelle, genre "ciel mais c'est mon sein ! mais qu'est-ce ?! ", façon crédible à mort et " Ouf même pas vu !" sans être rouge écarlate si possible.

S'il s'était agi d'un homme alors là... j'aurais peut-être oublié (une 2ème fois !) le rendez-vous annuel...

Je veux bien les montrer voire les enlever, mes petits dessous, surtout dans l'intimité... Ceux-là passeraient, à la limite, chez un pro et un seul : mon gynéco (oui je sais c'est paradoxal mais j'ai le droit zut d'abord ! c'est le seul qui fait ça tellement naturellement qu'on ne remarque même plus son regard !). Les autres kinés et consors ils ont à peine droit d'aperçevoir des dessous très sages, très discrets et totalement passe-partout... (quand je percute au petit matin, et que j'enfile la tenue adéquate...)

Sinon, ca fait un peu allumeuse, non ? Et je n'en suis pas une. C'est bête hein. Sûrement ma maman qui m'a inculqué ça dans ma jeunesse... alors je préfère me dire que c'est l'idée de payer pour se montrer qui est la vraie raison ! :D

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mardi, 14 novembre 2006

Viva la vida

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Je sais combien les blogs des gens qui s'aiment me hérissaient il y a peu encore... Comme un dégoût, une "pas envie" générale ; pas envie de lire, pas envie de s'imprégner du bonheur des autres ; pas envie d'avoir sous les yeux des mots qui blessent plus qu'autre chose...

Et puis me revoilà de l'autre côté de la page, à nouveau. C'est comme une bascule, ca va / ca vient. Et là je voudrais que ca aille et que ca reste... pour de bon.
Et mon blog dans tout ça ?... je ne sais pas ! un blog n'est intéressant que s'il y a des choses à partager. Le bonheur ne s'écrit pas ; il devient vite lassant... Alors j'écrirais comme ça, quand bon me semblera, juste pour le plaisir.

C'est comme si le besoin de blog était moins présent,
Comme si l'histoire s'écrivait en-dedans
La garder, comme un secret (?)
Garder les images, les mots, le bonheur, le plaisir
Juste pour soi...
Pour une fois

mercredi, 08 novembre 2006

Open book

La vie reprend son cours habituel. Tout est pareil, et pourtant différent. Il faut toujours se lever le matin pour aller bosser, il fait toujours froid et la nuit tombe toujours plus tôt... et pourtant tout cela ne semble plus avoir de prise sur moi. Mon amie A. me disait " je vois tout de suite la différence, quand tu es avec M. Tu es épanouie, ta démarche est différente, tes vêtements... tout !". C'est flippant parfois d'être aussi transparente ! Je n'ai jamais su cacher mes tribulations ou mes bonheurs ; tout s'affiche sur moi comme si c'était écrit.

Je rêve de ces filles mystérieuses, de celles dont on ne sait jamais ni ce qu'elles pensent ni ce qu'elles trament. J'ignore pourquoi cela me fait envie, c'est juste que je dois avoir trop vu de films avec des femmes fatales qui étonnent et surprennent. J'ai l'impression qu'il faut que j'oublie ça. Je dois pouvoir surprendre et étonner autrement... il faut juste que je trouve comment ! :o)

Et en attendant, me draper de noir et fermer les yeux, on lit trop tout dans mes yeux aussi !

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Mets ta cagoule ;)

samedi, 04 novembre 2006

Compte à rebours

J'ai renouvelé ma garde-robe, jusqu'aux petits dessous...
Fait coiffer mes cheveux,
Essayé plusieurs tenues jusqu'à trouver "la" tenue,
Rangé l'appart,
Acheté des bougies,
Rempli le frigo,

Je crois que je suis prête à l'accueillir de nouveau dans ma vie !

 

vendredi, 03 novembre 2006

Boule de cristal

M. a été voir une voyante ! Pourquoi pas ? me direz-vous, et comme il l'a ajouté juste après : "je n'y crois pas trop hein, à ces trucs-là, mais bon !..." Il a juste donné ma date de naissance, rien d'autre et il en est ressorti...

- Que je ne suis pas une lionne pour rien... (là, elle n'a pas grand mérite, suffit de connaître les mois des signes astrologiques !)
- Que je suis une revancharde (pas totalement faux, mais qui ne l'est pas dans un tel contexte !)
- Que mon motard (dont il ne savait rien, et elle non plus !) est quelqu'un que M. connaît (là : tout faux !)
- Que notre histoire - à M. et moi - n'est pas terminée (bon, ça encore, je veux bien le croire mais on le savait sans elle !)

Au final il a été soulagé d'entendre ça, et renforcé dans l'idée que rien n'était perdu ; ce qui reste le principal. En ce qui me concerne : je n'y croyais pas trop avant et je n'y crois guère plus maintenant, même si je n'ai pas expérimenté directement... Elle semble lui avoir dit d'autres choses qui ont résonné pour lui, c'est ce qui compte ! pour moi ce sont tout de même juste de bons observateurs qui trouvent les réponses au travers des questions posées. Beaucoup d'écoute, un zeste de psychologie, des encouragements et l'affaire est rondement menée... tout le monde en sort content.

Ce qui compte le plus, c'est qu'on se retrouve comme au premier jour, en mieux... Maintenant nous avons l'expérience, nous savons les erreurs à ne pas refaire et surtout nous avons conscience l'un et l'autre que l'Amour qui nous lie est à préserver, à entretenir et à faire grandir.

Ensemble, c'est tellement plus facile. Il ne reste plus qu'à... et on va y arriver cette fois !

jeudi, 02 novembre 2006

7 jours, pas un de plus...

J'ai une semaine pile avant ce premier rendez-vous... qui n'en est pas un. Juste le temps de mijoter aux petits oignons, de revenir 10 fois sur ma décision, de me réveiller en me disant "t'es folle !" ou bien "génial !" une semaine où il ne va pas falloir que je réfléchisse trop ni que j'anticipe comme je sais si bien le faire...

Une semaine où de son côté, il va vivre les mêmes turpitudes, c'est réconfortant quelque part.

Je n'ai pas envie d'aller vite. J'ai envie de le voir approcher de loin et se rapprocher pas à pas. J'ai envie que l'on s'apprivoise comme si c'était le premier rendez-vous. J'ai envie que l'on goûte à chaque minute et de me faire désirer... encore un peu.

Douce et terrible attente.

Aura-t-il vraiment changé ?
L'alchimie fonctionnera-t-elle toujours ?

Zen, restons zen

mercredi, 01 novembre 2006

O temps, suspens ton vol...

J'imagine déjà nos retrouvailles...
Je me dis qu'il faut que je me fasse désirer,
Qu'il prenne le temps de me re-séduire
Comme il l'a prédit.
Ne rien précipiter, ne rien bousculer,
Prendre notre temps,
Le temps du désir et des yeux dans les yeux...

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Mais je le connais, et je me connais...
Si je plonge mes yeux dans les siens,
Si j'écoute sa voix et que je le regarde
Je ne résisterai pas longtemps, c'est certain.
Il faudra qu'il m'empêche d'attrapper ses lèvres
De caresser ses mains,
De le manger des yeux, tout entier
Et je suis prête à parier qu'il ne se défendra pas...
Le bougre !

 

mercredi, 25 octobre 2006

Pêle--- mail

101ème note... déjà ?? mouarff ca va vite !..

Et Xème mail de M. Je sais donc que ne pas répondre n'est peut-être pas la bonne alternative finalement...Il me reste ma bombe atomique en réserve et j'hésite encore, de peur de lui donner prise à mille autres mails, donc c'est toujours côté "brouillons" comme si je lui laissais une chance de se taire une bonne fois pour toutes...

Quand je lis  "je resterai à jamais amoureux de toi!" ou "je ne te remplacerai avec personne, ni dans mon coeur, ni dans mon lit!" ... je soupire.

Forcément ! c'est troublant, non ?...
Forcément une part de moi me souffle "et si... ?"

Mais j'ai trop peur de me planter encore une fois. De découvrir qu'il n'a pas changé, que tout est comme avant, rien de résolu. Les mêmes heurts, les mêmes doutes, les mêmes questions qui se poseraient encore et toujours...

Il n'a pas pu changer en un mois.
Ou alors c'est un miracle.

 

Je ne crois plus aux miracles...

 

lundi, 23 octobre 2006

Bon pour amitié

Quand il a appelé pour me proposer un ciné, j'étais au fond de mon lit perdue dans Lost. Il a senti à mon air gêné que je cachais l'essentiel alors j'ai lâché le morceau...

"Toi et moi, de l'amitié, ça ne serait pas mieux ?"

Il était d'accord. On a donc fait ce ciné en amis, dîné en amis, et séparés en amis.

Je suis soulagée. Tout d'abord parce qu'il a compris qu'il ne servait à rien de s'obstiner dans une direction qui ne soit pas la bonne ni pour l'un ni pour l'autre ; et puis aussi parce que l'idée de l'avoir pour ami me convient parfaitement. Je sais qu'on a un bon feeling, qu'on pourra se balader en moto, se faire des soirées cool sans que j'aie à craindre l'après-soirée.

Plus j'avance dans la vie, et plus je sens plus à l'aise en amitié qu'en amour. Certes, la case "tendresse" manque parfois, mais à côté, on y gagne tellement plus !

Aujourd'hui c'est cela qu'il me manque : des amis, des vrais ; de ceux sur lesquels on peut vraiment compter. J'ai plus besoin de cela que d'autre chose. Lui est prêt à répondre présent et j'ai de la chance !

M. de son côté s'obstine toujours. Chansons, SMS, je me demande ce qu'il ira encore inventer d'autre. Je ne réponds pas. Je lis, j'écoute et je ne me manifeste pas. Combien de temps faudra-t-il pour qu'il se lasse enfin ???